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Communication

Quatre caractéristiques pour exprimer de la reconnaissance adéquatement

| Mis à jour le 2 décembre 2024

Exprimer de la reconnaissance, c’est important tous les jours. En période de crise, c’est d’autant plus porteur de reconnaître le dévouement, la collaboration, la solidarité pour maintenir l’engagement des équipes jour après jour. La recherche démontre que parmi les facteurs qui contribuent au bien-être des employés au travail, les aspects relationnels et la reconnaissance viennent en tête de liste. Même en télétravail, il suffit de quelque minutes seulement pour envoyer un texto, un courriel, un contact au téléphone ou en ligne. Des petits gestes qui ont vraiment beaucoup d’impact pour maintenir le lien, la connexion et la motivation parce qu’ils donnent du sens, de la valeur à ce que l’on fait. Les chercheurs appellent ça « un facteur de protection », qui aide à passer à travers des périodes plus difficiles.

Écoutez la vidéo « Quatre caractéristiques pour exprimer de la reconnaissance adéquatement » (durée : 3 :44)

Les règles de l’art

Pour qu’un « feed-back positif » - ou plutôt une « rétroaction de reconnaissance » - soit bien reçu, il doit être authentique, juste et simple.

Se basant sur la théorie de l’autodétermination, qui révèle les trois besoins des êtres humains pour soutenir leur motivation, leur engagement et leur bien-être au travail (autonomie, sentiment de compétence et lien social), les chercheurs québécois Joëlle Carpentier et Jacques Forest mettent en lumière quatre caractéristiques d’une rétroaction de reconnaissance formulée de façon optimale :

  1. Décrire de façon factuelle le comportement ou l’accomplissement de la personne. Par exemple : « J’ai remarqué que tu as fait x, y, z et je l’apprécie beaucoup ».
  2. Décrire un sentiment agréable vécu. Par exemple : « Je me sens entre bonnes mains, en confiance, avec toi en charge du dossier x, y, z ».
  3. Résumer en un mot le comportement observé. Par exemple : « Ta prise de parole à la rencontre de ce matin, pour moi c’est une marque de courage ».
  4. Offrir une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau. Par exemple : « Merci pour le rapport très complet que tu m’as rendu dans le dossier x, y, z. Aimerais-tu m’accompagner pour le présenter au conseil d’administration ? ».

Des situations variées

En plus des quatre façons d’exprimer de la reconnaissance : des faits précis, un sentiment agréable, un mot résumé ou une nouvelle opportunité, la recherche nous suggère aussi quatre pistes pour l’exprimer plus souvent :

La reconnaissance « existentielle »

Celle qui vise à reconnaître la personne elle-même plutôt que son travail.

Par exemple, en saluant la personne à tous les jours, en prenant des nouvelles, en soulignant son anniversaire, etc.

La reconnaissance « sur la méthode »

Celle qui porte sur la façon de faire plutôt que sur les résultats.

Par exemple, en soulignant une nouvelle idée, une façon de faire créative, une attitude à conserver, etc.

La reconnaissance des efforts

Celle que l’on exprime en cours de route, peu importe les résultats.

Par exemple, en soulignant le dépassement des attentes, les apprentissages réalisées, le travail exécuté dans un contexte difficile (charge de travail élevé, court délai, première fois), etc.

La reconnaissance des résultats

Celle qui porte aussi sur les étapes franchies, pas seulement à la fin du projet.

Par exemple : célébrer une étape, la fin du projet, la contribution de chacun, etc.

Le défi du jour

Quand on a l’impression qu’on est en perte de repères, s’offrir du réconfort, c’est un geste qui compte et ça ne coûte rien. Aujourd’hui, prenez le temps de donner de la reconnaissance aux gens qui vous entourent dans toutes les directions : vos employés, vos collègues et pourquoi pas, vos dirigeants.

Référence

  • Jacques FOREST et collaborateurs (2022). Libérer la motivation avec la théorie de l’autodétermination, Édito.

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